En Afrique de l’Ouest, la saison sèche apporte avec elle bien plus que la chaleur et la poussière : elle annonce aussi le retour précieux du néré. Son nom varie en fonction des ethnies et des pays. Surnommé en mooré “Rondo” il est utilisé à des fins aromatisants et rentable qui fait de lui un arbre très prisé au Burkina-Faso et d’ailleurs.
De son nom scientifique Parkia biglobosa, le néré est bien plus qu’un simple arbre. Il est un pilier de la cuisine traditionnelle, un acteur de la santé communautaire, et un symbole de résilience environnementale. La récolte du néré commence généralement entre février et avril, selon les zones. C’est un moment fort pour les communautés rurales, en particulier pour les femmes, souvent chargées de transformer les graines
Une plante aux milles bienfaits
-Les graines de néré, une fois fermentées, donnent naissance à un épice bien connu sous différents noms selon les régions : soumbala ou encore kôlgo en mooré. Ce produit artisanal remplace avantageusement les bouillons industriels. Riche en protéines, en fer et en calcium, il donne du caractère aux sauces, aux soupes et aux plats mijotés.
-Les longues gousses noires livrent leur trésor : une pulpe sucrée et des graines aux vertus multiples :
- La pulpe jaune est consommée comme fruit naturelle, source de vitamine C.
- Les feuilles et l’écorce sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter les infections, les douleurs ou encore les troubles digestifs.
Le néré rappelle l’importance de nos ressources locales, de nos traditions culinaires et de notre lien à la terre. Consommer du soumbala, c’est faire le choix d’une alimentation plus saine, plus responsable, et profondément enracinée dans notre culture.
IMPORTANT
- Saison : fin de la saison sèche (février à avril)
- Produit phare : le soumbala
- Bienfaits : nutrition, santé, agriculture durable
- Culture : autonomie des femmes, cuisine locale
