Ouagadougou, 1er septembre 2025, une page de l’histoire familiale et culturelle du Burkina vient de s’écrire. Ce lundi, l’Assemblée législative de Transition (ALT) a adopté à l’unanimité le nouveau Code des personnes et de la famille (CPF). Parmi les innovations majeures figure la reconnaissance officielle des mariages coutumiers et religieux, désormais transcrits dans les registres de l’état civil et placés sur un pied d’égalité avec le mariage civil.

Une avancée qui valorise les réalités culturelles
Depuis des générations, le mariage coutumier constitue l’acte fondateur de l’union dans la plupart des communautés burkinabè. Il n’est pas seulement un engagement entre deux personnes, mais une alliance entre familles, un pacte social et un serment scellé devant les ancêtres.
Pourtant, sur le plan juridique, ces unions restaient souvent invisibles. Elles étaient privées de valeur légale, exposant particulièrement les femmes et les enfants à une grande précarité en cas de décès, d’héritage contesté ou de conflit familial.
Un pas décisif pour les familles
Avec la réforme adoptée ce 1er septembre, le législateur reconnaît enfin cette réalité vécue par près de nombreux couples au Burkina Faso.
Désormais, une cérémonie coutumière ou religieuse pourra être transcrite dans les registres de l’état civil et produire les mêmes effets qu’un mariage civil notamment les droits successoraux, la protection des époux et la reconnaissance juridique de la filiation des enfants.
En intégrant les mariages traditionnels dans le champ légal, le Burkina Faso opère un rapprochement historique entre coutume et modernité. Cette reconnaissance marque un tournant : elle protège les familles, valorise les traditions et confirme la place essentielle de la culture dans la construction de l’avenir.